dimanche 15 juin 2014

Créer des liens



Afin de faire suite au billet précédent, au sujet du maternage et de l'attachement voici un livre que je vous conseille vivement.  D'autant que s'il traite en partie d'adoption cela pourrait faire sens pour tout type de relation parent-enfant, bref un livre pour tous les papas et les mamans !!! Il m’a profondément émue, touchée et aidée. Ce que j’ai apprécié le plus c’est l’espoir. En lisant ce livre on a l’impression que tout est possible, que rien n’est perdu… aucune citation d’étude ni statistique, seulement la confiance en le fait que la création d’un lien puisse se tisser. Ce fut un immense soulagement… quelqu’un d’autre que nous y croyait. L’occasion d’une sérénité retrouvée pour quelques jours du moins ! J’ai également beaucoup apprécié l’absence de jugement et de culpabilité; à savoir que nous sommes des êtres en croissance, en cheminement et qu’il a pu nous arriver de faire des erreurs, que l’on puisse à présent souhaiter s’y prendre d’une nouvelle façon… apprendre à parler un nouveau langage.
Bien entendu, le résumé est celui de ce qui m’a le plus touché. D’autres personnes y trouveraient d’autres trésors ! Néanmoins voici les grandes lignes accrochées sur notre frigo. En souhaitant qu’elles pourront vous aider vous aussi et vous permettre de retrouver un peu de confiance, de sérénité et de bienveillance.
Sincèrement,

Créer des liens, Adoption et maternage
Cécile Flé, Edition Instant présent


Parfois dans la vie,
les circonstances font que l’on arrive pas à dire avec des mots,
les circonstances font que l’on a pas eu le temps de dire au revoir, merci ou de s’expliquer,
les circonstances de notre naissance, de notre quotidien, de notre vie font peur, des fois même peur de mourir,

Des émotions à vif,

les cris, les larmes, les colères sont des cris d’alarmes pour dire nos souffrances
.
Les enfants sont des experts pour faire sortir leurs souffrances, mais aussi celles de leurs parents, comme ça ils peuvent mieux prendre soin d’eux par la suite.
S’il nous est difficile de répondre avec empathie à l’insolence de notre enfant, notre enfant agira de cette façon chaque fois qu’il aura besoin d’être entendu.
Notre issue pour parvenir à aider notre enfant à trouver d’autres mots pour exprimer ce qui le tourmente est de ne plus être agacée par l’insolence et entendre d’une oreille bienveillante, les mots qu’elles cachent. Ceci implique de comprendre pourquoi nous sommes agacés.

Lors des crises;

Est-ce que tu te sens en sécurité avec nous ?
As-tu peur d’être abandonnée encore ?
As-tu d’autres peurs?

Le sentiment de sécurité
Donner un sentiment de sécurité à notre enfant, c’est lui montrer à chaque instant notre amour inconditionnel, quel que soit son comportement.
Nous allons porter notre enfant psychologiquement sous un parapluie de bienveillance et d’amour, pour guérir ses blessures.

L’amour inconditionnel

c’est entendre avec bienveillance les manifestations qui nous semble difficiles (cris, pleurs, colères),
c’est accepter son enfant dans son entier malgré un quotidien houleux,
ne pas se sentir heurté par son comportement, mais en empathie avec sa souffrance,
c’est avoir des réponses chaleureuses, AIMER.
L’amour inconditionnel peut s’avérer difficile lorsque nous avons-nous-même des blessures, peurs, inquiétudes qui voilent notre amour et nous démunissent de notre empathie … parce qu’il est difficile de donner ce que l’on n’a pas reçu.
Écouter les émotions d’un enfant, c’est tout d’abord reconnaitre qu’il vit un moment difficile.
On peut l’aider à trouver ses propres solutions

*Les enfants dits manipulateurs sont d’anciens bébés dont les pleurs n’ont pas été entendus et qui font tout pour réussir à se faire entendre et vivre !

Mieux comprendre pourquoi notre enfant ne coopère pas;
U
ne blessure profonde s’est peut-être réveillée… comme un volcan qui s’éveille

Les conflits versus le lâcher prise

S’attarder à les résoudre ensemble va nous aider à ne pas entrer dans une spirale de tension.
Revisiter nos exigences, peut amener beaucoup de bonheur de notre relation avec nos enfants (D’où viennent nos exigences, pourquoi leur imposons-nous telle limite?)
Lâcher prise c’est se questionner sur nos exigences et leur bienfondé… celles qui nous tiennent à cœur et celles avec lesquelles nous ne nous sentons pas cohérents.
Souvent en lâchant prise, la relation s’apaise et nous observons plus de coopération, plus de communication, moins de stress et de contestation.

Accompagner dans la confiance
Un enfant qui va mal peut ne pas avoir envie d’apprendre, avoir peur de se retrouver en situation d’échec, avoir perdu confiance en ses capacités

Les peurs

La peur inhibe, induit des comportements qui ne nous appartiennent pas, ne nous permet pas d’exister, d’être soi.
Chaque soir on peut prendre un temps pour raconter notre pire moment et le meilleur aussi.

Les colères

Lors d’une colère l’enfant est HORS de lui, nous allons donc l’aider à se retrouver, en le contenant avec nos bras, lui parlant doucement ou lui permettant simplement de s’isoler.
Plus tard, nous pouvons demander à notre enfant de nous aider à trouver des solutions.

Notre détermination bienveillante

L’enfant a besoin de nous sentir sûr de nous afin de se sentir en sécurité.
Il a besoin de savoir qui nous sommes, de nous entendre le lui dire. (Comme parent est ce que je sais qui je suis sans mes peurs, besoins de reconnaissance, entraves ancestrales, jugement potentiel… qui sommes-nous vraiment)

Le portage psychologique

De la même façon que nous avons porté nos tout petits dans nos bras ou en écharpe, l’enfant a besoin d’être porté psychologiquement, soutenu d’un regard bienveillant (on peut entendre ce qu’il redoute sans qu’il puisse l’exprimer lui-même, l’aider à formuler son ressenti, le soutenir de notre amour, l’accepter tel qu’il est)

Notre sentiment d’échec ou d’impuissance

Le plus grand des remèdes est certainement de GARDER CON FIANCE en notre capacité à tisser ce lien entre notre enfant et nous, à le soutenir dans ses souffrances et à l’amener vers une vie plus sereine et épanouie.
Ne pas attendre de résultats immédiats, mais prendre chaque jour un temps pour insuffler plus de sérénité dans notre relation.
Parce que lorsque nous perdons pied, notre enfant se noie.

Il est donc important d’être bien entourés et de ne pas se laisser vaciller par les commentaires de nos proches… et de garder à l’esprit qu’il est très difficile de donner ce que l’on n’a pas reçu, c’est un comme apprendre à parler une nouvelle langue. Il faut donc se donner du temps

Le réservoir affectif

Lorsqu’il est plein nous sommes en pleine forme, notre patience a peu de limites et nous sommes souriants, remplis d’énergie, capables d’accepter les contrariétés.
Lorsqu’il est vide, nous voilà incapable de réagir avec justesse, agacé par tout, irrité à la moindre difficulté. Pour remplir notre réservoir on peut se faire des câlins, des bisous, se promener, offrir des mots doux, des massages, des bains moussants, des attentions délicates, des jeux, batailles de polochon, etc.
Un réservoir affectif percé par des blessures aura plus de difficultés à se remplir… il faudra remplir encore et encore.
Pistes à explorer
La kinésiologie (brain gym), microkinésiologie, l’EMDR, les fleurs de bach, l’Homéopathie sont autant d’avenues à explorer tant pour nous soutenir que nous accompagner dans certaines résolutions.

Demander pardon

En cheminant dans nos aventures de parents ont peut être pris de regrets et de culpabilité devant certaines de nos réactions antérieures, erreurs et ainsi de suite. On peut alors demander pardon, écouter l’enfant dans sa colère et ses peurs, accepter ce qu’il aura à dire plutôt que de le nier, reconnaître que nous avons peut être fait fausse route et lui expliquer ce que nous souhaitons pour l’avenir.
En étant authentique avec nos enfants on leur montre que nous sommes humains et que nous avons droit à l’erreur. On cultive la confiance et l’acceptation.

‘’Nos enfants ne sont pas avec nous par hasard, ils sont venus nous rencontrer, et nous sommes avec eux pour les accompagner sur ce chemin qui s’ouvre devant nous, chemin qui peut être compliqué, laborieux, mais parsemé de richesses’’.



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