vendredi 19 septembre 2014

Friperie

Je ne magasine pas, j'haïs ça.

Je déteste entrer dans les magasins, affronter l'air hautain, des jeunes nymphettes qui ne se gène pas pour me déshabiller des pieds à la tête. J'aime encore moins la madame plus âgée, qui sans s'en cacher, me trouve un air franchement négligé avec mon vieux jeans râpé en plus de lever le nez sur ma trâlée dévergondée! Puis mon cœur se serre lorsque j'entends des petits pleurer, tannés d'être encabanés toute la journée pour ensuite se faire traîner en soirée sous prétexte qu'il faut magasiner... Ou que leur mère veut jouer a la poupée. Pire dépenser autant d'argent pour des vêtements qui ne résistent même plus a l'épreuve du temps et qui plus souvent qu'autrement ont été fabriqués par des petites mains d'enfants, me met en colère contre notre manière, de consommer sans regarder plus loin que le bout de notre nez.
Mais même si je fais de nombreux échanges avec les familles autour de moi, mes enfants grandissent plus vite que leur ombre aussi je n'y échappe pas.
Heureusement près de chez nous il y a une friperie qui non seulement permet de donner une deuxième vie aux vêtements, mais contribue également au financement d'une maison d'hébergement. Et comme toute boutique qui se respecte il y a des ventes à rabais, question de débarrasser le plancher et de faire de la place pour les nouveautés. Ainsi on a profité du changement de saison pour y aller avec les garçons.
A l'entrée, personne pour nous juger ou minauder !
Aucun faux semblant, mais plutôt un bourdonnement... D'excitation et de fébrilité qui s exprimaient !
D'un côté des rangées et des rangées de vêtement pliés, empilés, accrochés dans lesquels farfouillaient nombre de personnes excitées de ce qu'elles dénichaient. De l'autre quelques personnes travaillaient a nettoyer, décorer et préparer la section d'automne pour les hommes. Au milieu subsistait un grand espace qui profitait aux enfants libre de courir, de chanter et de danser, plutôt que de somnoler devant la télé. On entendait les gens s'appeler, s'exclamer de ce qu'ils avaient chiné avant de s'empresser d'aller essayer!
Alors on s'est laissés gagner par cette frivolité qu'il faisait bon partager. Même les garçons qui avaient rechignés se sont emballés :"regarde maman des patins pour trois fois rien!" "Et ce pantalon à pattes d'éléphant je pourrai le décorer, comme dans le livre que tu m'as montré!" Outre le bonheur de contribuer à recycler, le fait de ne pas payer un montant élevé, permet d'oser découper, coller, dessiner, s'amuser, créer !!! Un coup de ciseau par là, une broderie ici et hop le tour est joué: un superbe vêtement personnifié plutôt que de se camoufler dans du prêt à porter!

Une heure plus tard, j'avais dépensé 40 dollars: pour une paire de patin, 2 pantalons pour mon grand dont le fameux pattes d'éléphant, un pantalon et t-shirt pour moi ajouté d'une magnifique petite robe à laquelle je n'ai pas résisté, même s'il va falloir la recintrer à défaut de gros nénés. Juste pour ça je referai un bébé, remplir un corsage sans que ça baille de tous les côtés! Mais revenons, à nos moutons, j'ai aussi trouvé 7 magnifiques coussins recouverts de fin coton.  Il ne me restera plus qu'à les broder, et ils seront parfaits pour les rituels de féminité.

Bref nous sommes partis enchantés, nous avions vécu un moment de convivialité tout en servant un projet de communauté en plus de trouver ce dont nous avions besoin, mais aussi de quoi s'occuper les mains!

Bon d'accord dans ces conditions là, j'aime un peu ça !

PS J'offre ce billet, à Little Big Maman que vous pourrez découvrir ici, qui elle aussi en a long à dire sur le commerce de vêtements !!!

vendredi 5 septembre 2014

Tentes rouges et bâton de lune

Cette semaine je suis une maman zen... en tout cas j'essaie !
Je propose de célébrer la féminité, et c'est de ce côté ! ou
http://mamanszen.com/baton-de-lune-la-feminite-retrouvee-et-celebree/